Polina Panassenko Age
Polina Panassenko Age:- Polina Panassenko, actrice et écrivain franco-russe, est née en Union soviétique. Après avoir terminé ses études à Sciences-Po Paris, elle a suivi une formation en art dramatique à la Comédie de Saint-Étienne et à l’école-studio de théâtre d’art de Moscou (MKhAT).
En 2015, elle a sorti l’enquête “Polina Grigorievna” qui a été publiée par Objet Livre. Le texte de Polina Panassenko est le résultat de ses démarches auprès de la justice française pour retrouver son prénom d’origine, Polina, qui a été changé en Pauline en France alors qu’elle était en maternelle.
Son premier roman s’intitule Tenir sa langue. Certaines histoires arrivent au bon moment. C’est le premier roman de Polina Panassenko qui nous rappelle que la Russie n’est pas seulement une nation de frites de fromage guerrières.
Qu’elle a une âme vivante et que cette âme est en mouvement. Le récit de Polina Panassenko doit ses racines à ses combats avec la justice française pour récupérer son prénom d’origine, Polina, qui a été changé en France en Pauline pendant ses années de maternelle.
Elle commence par affirmer le contraire de l’auteur : elle souhaite récupérer son prénom russe, Polina, plutôt que Pauline, la forme française qu’elle a reçue à son arrivée en France. Il est troublant de constater que Polina Passanenko commence son livre par une proposition totalement contraire à celle de Xavier Le Clerc, alors que les événements et les circonstances qui ont poussé ces deux familles à s’installer en France étaient évidemment très différents.
Le nom de sa grand-mère paternelle était Pessah. Pour éviter l’antisémitisme à l’époque de Staline, elle a changé son nom en Polina – un passeport pour une vie meilleure. C’est le même prénom que Polina Panassenko, qui est née à Moscou juste avant l’effondrement de l’Union soviétique. Polina : un signe vers la grand-mère qu’elle n’a jamais rencontrée, vers l’histoire juive d’une famille au “judaïsme éclatant” – il vaut mieux ne pas en parler.
La protagoniste de ce premier roman captivant vit entre deux langues et deux nations. D’un côté, il y a la Russie de l’enfance, la datcha, l’appartement multigénérationnel, les grands-parents indélébiles et Tiotia Nina. De l’autre, la France, le pays des maternaltchiks, des phrases conquérantes et des Minikeums. Drôle, compatissant, rebelle, Tenir sa langue met à nu une voix exceptionnelle.
Tenir sa langue est le livre de Polina devenue Pauline. Un minimum de russe et un minimum de français. C’est l’aventure quotidienne des mots appris et retenus qui suit l’apprentissage. Ceux que l’on prononce en public et ceux que l’on garde en privé.
Les mots dits à l’école et à la maison. Les mots des grands-parents, des parents restés en Russie et que l’on retrouve pendant les vacances, mais aussi ceux des camarades, des professeurs, ceux de Maurice et Colette, qui vivent sur le même palier, et ceux de la télévision.
A la fin des années 80, nous pensions que la vie en URSS suivait une grammaire immuable : la colocation, le patriotisme forcené, le plaisir de pouvoir ranger une boîte de petits pois. Le pays a ensuite été secoué par la dissolution de l’Union soviétique et les premiers pas d’une Russie indépendante. En 1993, le père de Polina trouve un emploi en France, où il est bientôt suivi par sa famille, et Polina change son nom en Pauline.
Polina a choisi ce nom de famille russe en l’honneur de son héritage et de la fierté qu’elle en éprouve. Polina Panassenko nous raconte la suite de l’histoire de cette famille russe qui a fui Moscou au début des années 1990 et s’est installée à Saint-Étienne. Le livre raconte son arrivée en France et l’histoire de sa famille en Russie, toutes deux teintées d’humour, de nostalgie et de désillusion, d’où la revendication de son prénom.
Au départ, il y avait une volonté d’écrire à travers les deux langues et d’inclure l’accent dans l’écriture. Plus tard, la question du prénom s’est posée. En écrivant cette pièce, j’ai tenté de récupérer mon prénom d’origine, qui avait été francisé en Pauline, mais cela m’a été refusé. Je ne crois pas qu’il faille utiliser son prénom d’origine, mais l’idée que l’on puisse vous en empêcher m’a stupéfaite.
Pour obtenir la nationalité française, elle a dû cocher une case sur un document gouvernemental exigeant la francisation de son prénom à son arrivée en France. Sur son passeport, le nom ” Pauline ” avait été remplacé par ” Polina ” Une transformation forcée qui n’est pas unique et qui est partagée par de nombreux immigrés. Polina Panastenko entame des démarches juridiques pour retrouver son nom biologique à l’âge adulte.
Elle est l’auteur du conte court ” Il n’y a pas de S*x en URSS ” et de la pièce de théâtre ” La reine du silence “, tous deux mis en scène par Arnaud Meunier au CDN de Saint-Étienne. Son roman, Polina Grigorievna, est sorti en 2015 aux éditions Objet Livre. Actuellement, elle travaille sur une production littéraire et théâtrale centrée sur l’exil et le changement de nom. Elle a rejoint le comité russe de la Maison Antoine Vitez en juin 2018.